Les femmes sans enfants, elles aussi discriminées à l’embauche

femmes sans enfants

Les femmes ayant des enfants ne sont pas les seules à se voir refuser des postes. D’après une récente étude, les femmes sans enfants et âgées de la trentaine représenteraient un choix aussi « risqué » à l’embauche pour les employeurs.Les femmes ayant des enfants ne sont pas les seules à se voir refuser des postes. D’après une récente étude, les femmes sans enfants et âgées de la trentaine représenteraient un choix aussi « risqué » à l’embauche pour les employeurs.

De plus grandes difficultés pour trouver des mi-temps

Les femmes âgées d’une trentaine d’années, mariées et sans enfants ont moins de chances d’être rappelées par les employeurs en recherche de temps partiels. C’est ce que révèle une étude menée par IZA Institute of Labor Economics initiée par la Deutsche Post Foundation sur la partialité.

Pour les besoins de l’étude, 9 000 CV ont été envoyés pour des postes de secrétariat et de comptabilité en temps plein et temps partiel dans les villes les plus grandes d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. Dans ces pays, il est commun de mentionner le statut marital et le fait d’avoir des enfants ou non. Tous les candidats inventés pour les besoins de l’étude étaient âgés de 30 ans, mais toutes leurs autres caractéristiques étaient variées : hommes, femmes, célibataires, mariés, avec enfants plus ou moins âgés ou sans enfants.

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Et les retours furent les suivants : les hommes ont eu moins d’appels que les femmes car l’étude était volontairement tournée vers des postes majoritairement occupés par des femmes, et les postulantes mariées avec des enfants plus âgés étaient sans conteste les plus susceptibles d’être rappelées par les employeurs que les femmes mariées sans enfants. Un résultat qui a mené les chercheurs à la conclusion suivante : « Les employeurs considèrent que les femmes mariées et sans enfants, présentent un « risque » de tomber enceintes ».

Une discrimination qui disparaît cependant dans le cas de postes à plein temps

L’étude a cependant démontré que cette discrimination disparaissait dans le cas de postes à pourvoir en temps plein. Pour les chercheurs en charge de l’étude, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’une femme en recherche d’un emploi à plein temps apparaît comme quelqu’un ayant déjà parfaitement pensé la garde de ses enfants, quand une femme en recherche d’un job à mi-temps serait le signe d’un désir de flexibilité. « Nous interprétons ces résultats comme une possibilité de discrimination basée sur un désir d’enfant potentiel de la part des femmes en recherche d’un emploi à temps partiel. Des résultats qui nous étonnent dans le sens où ce type de contrats sont souvent pensés de façon « family-friendly » » ont remarqué les chercheurs.

La maternité pénalisée avant même d’être envisagée

Si le fait d’être mère a déjà été prouvé comme étant un frein à l’embauche et à la promotion, entraînant par conséquent un niveau de salaire inférieur à celui des hommes, vient s’ajouter la spéculation d’une maternité à venir.

Quelles que soient leurs intentions ou leurs envies, les femmes âgées d’une trentaine d’années sans enfants sont vues comme de futures mères qui, de plus, seraient en charge seules de la garde des enfants.

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