Dimanche 31 janvier, c’est une Tribune parue dans le Journal du Dimanche initiée par Marie Eloy Et Merete Bujlo que j’ai signé aux côtés de plus de 120 actrices de l’économie, réseaux féminins et entrepreneures ainsi que de quelques hommes engagés pour la cause des femmes qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Cet appel lancé à Emmanuel Macron visait à lui rappeler que dans cette reprise économique les femmes auront un rôle majeur à jouer en tant qu’entrepreneure mais aussi en tant que salariée. relance paritaire
4 mesures sont demandées:
La mise en place de quotas progressifs sur 10 ans dans les instances dirigeantes et filières technologiques.
Une revalorisation financière des métiers les plus féminisés et un Pay Equity Act
Un meilleur accès au financement: seul 2,6% des fonds d’investissement sont consacrés aux start-ups portées par des femmes
Un accompagnement: un plan national pour les TPE afin de diminuer les biais existants, l’isolement et garantir un égal accès à l’entrepreneuriat et à sa croissance, qu’on soit femme ou homme.
Je vous engage donc à signer la pétition sur Change.ORG pour faire bouger les choses !
C’est notre combat à toutes car… relance paritaire
Les femmes ont été résilientes durant cette crise qui n’est pas terminé. Elles ont du mener de front leur carrière, leur vie familiale, s’occuper des enfants, des tâches ménagères etc… mais elles subissent encore des inégalités salariales, sont les premières victimes de “burn-out”, sont les premières à être licenciées ou se retirer tout simplement du marché du travail. Elles ont aussi 30% de chance en moins de lever des fonds selon le Baromètre Sista/ BCG paru en fin d’année 2020…
Elles sont aussi encore réticentes à lancer leur entreprise même si l’entrepreneuriat féminin s’est développé depuis ces dernières années. Une étudiante d’un master entrepreneuriat d’une grande école de commerce française me racontait que sur sa promotion de 120, elles n’étaient que 40 femmes. Par ailleurs, les “role models” d’entrepreneurs qui leur étaient présentés au cours de leurs sessions n’étaient que des hommes ! Comment peut-on s’imaginer devenir entrepreneurE dans ces conditions ? Il est normal de ne pas avoir confiance en sa capacité de réussite, de se dire que finalement ce n’est pas pour soi ! D’ailleurs, les statistiques non publiques montrent que les étudiantes de ce master rejoignent pour la plupart de grandes entreprises et abandonnent leur rêve de devenir entrepreneure. Quant aux autres, elles jouent souvent le second rôle dans les entreprises qu’elles cofondent.
Il est tant d’agir d’autant plus que nous le savons, les crises sont des moments critiques pour les femmes comme le notait en son temps Simone de Beauvoir:
“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”
Les femmes doivent aujourd’hui se penser collectivement pour faire mentir cette prédiction et jouer leur pleine part dans cette relance économique qui se doit d’être responsable, solidaire et GREEN !
#YESWECAN
Véronique Forge Karibian