Virginie Faivet nous présente Leisly, le « Doctolib » des loisirs

Virginie Faivet

A seulement 35 ans, Virginie Faivet n’en est pas à son coup d’essai. Avec son associé de longue date Antony Guedj, elle a fondé Leisly (anciennement Seaclick), une plateforme de réservation de loisirs qui a déjà levé 500 000€. Rencontre.

Sa vie de startuppeuse, elle l’a choisie et elle la chérit malgré les sacrifices consentis. Une décision qui découle peut-être d’un certain atavisme familial puisque ses parents étaient eux-mêmes entrepreneurs. Ainsi, Virginie était encore étudiante en marketing lorsqu’elle a lancé sa première boîte il y a plus de 10 ans, muée par une soif de liberté, un goût pour l’innovation, une volonté de changer le quotidien des utilisateurs, et l’envie de fédérer une équipe de passionnés.

Chaque jour, Virginie se lève à 5h30 et ne rentre que rarement avant 19h. Sa soupape ? Des séances de sport intensives le week-end pour bien se défouler, et des moments privilégiés avec son fils. Pour la jeune maman, « tout est une question d’efficacité et d’organisation, et puis il y a des périodes plus ou moins denses», souligne-t-elle.

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« Il faut s’entourer des meilleurs »

Sa première boîte, Rolling Box, proposait un système de téléchargement gratuit de musiques en ligne. « Des marques sponsorisaient des artistes, et en échange du téléchargement de la musique, l’internaute visualisait une publicité de la marque », explique Virginie Faivet. Au bout de quelques années, comme le projet ne décolle pas, elle décide de faire pivoter la société et transforme Rolling Box en agence de marketing digital.

« Ce que nous avons appris de cette première société, c’est principalement qu’il faut s’entourer des meilleurs. Nous avons perdu beaucoup de temps et d’argent en externalisant la partie technique. Alors nous avons pris 9 mois pour nous former en lisant des livres et en regardant des tutoriels pour être capables de faire les choses par nous-mêmes. C’est essentiel de parler le même langage que nos interlocuteurs pour gagner en crédibilité », martèle la CEO.

« Faire le tri et s’écouter »

Loin d’être effrayée par les tumultes de la vie d’entrepreneure, Virginie fait à nouveau le grand saut en 2016 après avoir revendu sa première société. Fidèle à son intuition, elle se fonde sur son expérience passée pour prendre des décisions éclairées. « Aujourd’hui, il n’a jamais été aussi facile de devenir entrepreneur. Alors tout le monde y va de ses conseils. Mais comme m’a toujours dit mon père, les conseillers ne sont pas les payeurs. Alors je pense qu’il est essentiel de faire le tri dans les conseils et de s’écouter », poursuit-elle.

Le concept de Leisly (anciennement Seaclick) émerge lors de la préparation d’un voyage. « J’allais de blogs en blogs pour trouver des activités, mais cela était très chronophage et de plus, nombre de prestataires ne sont pas présents sur internet », observe-t-elle. L’idée lui vient de répertorier les activités praticables dans toute la France, et selon des critères comme le budget, l’âge des enfants, ou même un handicap. A ce jour, 84 000 activités ont été référencées grâce à leur solution technique.

Du côté des prestataires de service, Leisly met à leur disposition un outil de réservation en ligne, à l’image de Doctolib. Le business modèle se fonde ainsi sur une offre premium pour les prestataires, qui se délestent d’une partie de la gestion administrative pour consacrer plus de temps à leurs clients dans le réel.  Une stratégie qui a convaincu l’incubateur des Mines (IMT Starter) à travers lequel la startup a été sélectionnée pour participer au dernier CES de Las Vegas, mais aussi Look Forward, l’accélérateur de Showroomprivé. « L’incubateur nous a permis d’avoir un board très pertinent au regard de notre activité, tandis que l’accélérateur nous a offert des ressources (bureaux, compétences) », résume Virginie.

Des membres prestigieux au board

Leisly a également su conquérir d’éminents Business Angels à l’instar d’Hugues Le Bret, le créateur de Compte-Nickel (le compte bancaire en ligne sans banque), ou encore de Béatrice de Reynies, Directrice du développement chez Grévin International (Compagnie des Alpes). La startup a ainsi levé 500 000 euros pour accélérer son déploiement. A ce jour, 9 personnes travaillent sur le projet. La solution n’a pas encore été développée à l’international (pas avant 12 mois), mais ambitionne déjà de devenir LA plateforme de référence pour sourcer et réserver son activité en France.

Convaincue que « la seule limite que l’on ait, c’est soi-même », Virginie Faivet ne saurait pas nous dire où nous la retrouverons dans 10 ans. « C’est justement ce que j’aime dans le milieu de l’entrepreneuriat », poursuit-elle. Passionnée par les parcours de vie d’autres entrepreneurs à succès comme Guillaume Gibault, Jean-Baptiste Rudelle, Ludovic Huraux ou encore Rachel Delacour, elle partage avec eux ce même élan de créativité et se remet sans cesse en question. De quoi la porter très certainement vers de nombreuses autres aventures !

@Paojdo

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