Victoire et Géraldine Guyot : l’aventure D’Estrëe

Victoire et Géraldine Guyot: l'aventure D'Estrëe

Des bougies qui exhalent la bergamote, des bonbons régressifs posés sur la table basse et au milieu de cet atelier bonbonnière aux notes acidulées, des chapeaux de toutes les couleurs et de toutes les formes…Nous sommes au cœur de l’aventure D’Estrëe fondée par deux sœurs, Géraldine et Victoire Guyot. Coup de projecteur sur cette “success story” qui fête ses 1 an !

Deux sœurs aux commandes !

Tout commence, il y a un peu plus d’un an, Géraldine voue une passion pour les chapeaux depuis ses études à la Saint Martins School mais peine à trouver son accessoire fétiche à Paris : «  Tout a vraiment commencé quand je suis partie à Londres. J’ai acheté le premier dans une friperie, j’adorais la forme ! Puis j’en ai acheté un autre, puis un autre … ».

De retour en France, elle commence à dessiner des croquis qu’elle montre à sa grande sœur, Victoire, entrepreneure en devenir puisqu’elle vient de finir son MBA en entreprenariat à Stanford : « Je trouvais l’idée géniale et quand elle m’a montré ses modèles sur papier, j’ai vu qu’elle avait un talent fou pour l’accord des couleurs, des matières, des formes. ». L’aventure D’Estrëe était lancée !

Mini Guide Entrepreneuriat

Les deux soeurs décident de se lancer ensemble ! Et à les voir, solaires toutes les deux, l’association sonne comme une évidence : «  on a une vraie complicité en dehors du travail, on est vraiment deux sœurs proches, c’était très évident. » note Victoire. « Moi, je ne me voyais pas faire cela avec quelqu’un d’autre. » renchérit Géraldine.

Il était une fois… l’aventure D’Estrëe

l'aventure D'Estrëe chapeauD’Estrëe, du nom de la rue de l’école de leur enfance (le tréma en moins) est lancée en février 2015 avec une première collection de feutres qui réinterprètent le classique Fedora de Borsalino. Pour lui donner une touche plus contemporaine, Géraldine retravaille la longueur de bord afin de l’adapter à toutes les têtes car pour elle, la fameuse phrase : “Mais je n’ai pas une tête à chapeau ?” n’a pas lieu d’être : « je pense que les filles qui disent cela n’ont pas essayé la bonne forme. Selon moi, le Fedora va à tout le monde ! » D’ailleurs, aux dernières ventes privées, qui ont vu défiler plus de 200 « fashionistas » en 48 heures, les indécises revenaient le lendemain pour en acheter un !

Elles en sont certaines, le chapeau est devenu le nouveau « must-have », un accessoire de mode indispensable pour terminer un look :« Il y a des filles qui vont mettre un jean, un T-shirt blanc et un rouge à lèvres bordeaux et bien nous c’est le chapeau qui fait en plus un joli port de tête ! » lance Géraldine.

Les clientes en sont d’ailleurs convaincues puisque de 25 ans à 75 ans, elles se pressent pour se chapeauter à la mode d’Estrëe. La marque a même déjà des inconditionnelles : « Nous avons une cliente qui en a acheté 36 ! » s’amuse Victoire.

Une production artisanale…

l'aventure D'EstrëeUn succès grandissant mais en mode start-up  puisqu’elles ne sont que 3 avec France, couturière et graphiste à la fois: « Nos chapeaux sont faits dans une chapellerie juste à côté de Paris. Après, nous faisons toutes les finitions dans notre Show Room à Paris : la pose de rubans, l’entrée de tête, les étiquettes et la griffe derrière. » Le fameux tréma, signe distinctif de la marque. De l’artisanat qui ne les empêche pourtant pas de pouvoir répondre aux urgences quand il le faut, sur leur E-shop ou pour leurs commandes boutiques.

Des ambitions internationales

l'aventure D'EstrëeOutre leur talent et la qualité de leurs créations, elles ont aussi su frapper aux bonnes portes comme au Bon Marché. Cette institution de la Rive Gauche, leur à tout de suite fait confiance en commandant leur première collection alors qu’elles n’avaient que trois mois d’existence : « ils nous ont pris en achat ferme et non en dépôt-ventes et nous ont demandé trois fois du réassort. Ils viennent juste de commander la collection Eté » s’enchante Victoire. Un vrai coup de pouce pour cette jeune marque qui vend désormais aussi en Suède, Espagne, Italie, Tunisie et place l’international comme une priorité absolue : « Nous souhaitons être vendues dans des points de ventes prestigieux à travers le monde. »

L’art comme fil d’Ariane

Autre ambition pour les deux sœurs, férues d’art toutes les deux, se rapprocher du monde artistique. Elles le font d’ailleurs déjà puisque chacune de leurs créations porte le nom d’un artiste. Pour cette saison, de grands designers sont à l’honneur comme Marc Newson, Charlotte Perriand ou encore Arne Jacobsen avec le « Arne ». Mais elles souhaitent aller plus loin en initiant des collaborations : « Nous aimerions faire des collections Capsule avec des artistes » indique Géraldine. Elles rêvent également de lancer d’autres accessoires… «Dans deux ou trois ans. » précisent-elles en cœur !

Eh oui, ces deux là ont de l’ambition à revendre mais avec leur enthousiasme et leur complicité, c’est sûr, elles arriveront toutes à nous faire porter leurs jolis chapeaux !

Véronique Forge

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