PAWÓ : quand la mode est solidaire

Pawo: quand la mode est solidaire

Laura Urquijo et Laure des Lyons sont deux amoureuses du Mexique, un pays qui les a inspiré pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale. Elles nous racontent l’histoire de Pawo, une marque de sacs ultra mode et solidaire.

Comment est né PAWÓ ?

Nous nous sommes rencontrées rapidement après notre arrivée à Mexico et PAWÓ est le fruit de nos longues discussions sur nos rêves, notre envie de se lancer dans un projet entrepreneurial et de mieux faire connaître la culture mexicaine. A la suite d’un voyage à Oaxaca, nous avons vu en ces sacs, traditionnellement utilisés pour faire le marché, une valeur ajoutée non exploitée par les mexicains. L’idée est donc venue de les améliorer en choisissant nous même le design, les couleurs et en ajoutant la propre ADN de PAWÓ : l’ajout du cuir ou daim.

Nous souhaitons apporter aux clientes internationales un sac atypique, moderne et élégant en utilisant un savoir-faire mexicain unique. L’artisanat mexicain possède énormément de ressources superbes mais souvent trop peu mises en avant sur la scène internationale.

Mini Guide Entrepreneuriat

Racontez l’histoire de cette tradition ?

Ces sacs à base de plastique recyclé sont habituellement utilisés par les femmes mexicaines pour faire leurs courses dans les marchés traditionnels. Depuis des années, ils sont tissés uniquement par des hommes des communautés rurales isolées dans les montagnes oaxaquénienness. Ainsi que par des prisonniers de la même région. Il leur faut deux jours pour tisser un sac. Nos expéditions dans ces zones isolées nous ont permis de rencontrer Agustin, le seul mexicain ayant réellement réussi à intégrer ces communautés et à rentrer dans les prisons pour pouvoir assurer une production équitable et durable. A travers ce travail, nous les aidons dans leur réinsertion professionnelle. Ils permettons aux communautés de se développer économiquement.

Que représente votre logo ? 

Notre logo représente une juxtaposition du W de PAWÓ et s’inspire du symbole du crabe provenant de la culture zapotèque. Ce dernier est représenté sur deux de nos modèles phares intitulés « Cangrejo », qui sont des classiques de la marque que les clientes retrouveront à chaque collection.

La marque a pris son envol depuis quelques mois, comment se passe la distribution ?

Le business model de PAWÓ repose sur la vente en ligne de collections réduites et exclusives sur notre site internet www.pawostore.com. Pour augmenter la notoriété de la marque, nous avons également identifié quelques magasins en Europe dont l’image correspond à ce que nous voulons transmettre avec PAWÓ. A ce jour, nous sommes présentes dans les boutiques Victoire à Paris et St-Barthélémy, dans la boutique Simone à Paris ainsi qu’à Milan dans la boutique de Laura Urbinati. Nous venons également de mettre un pied sur le continent Américain à travers des concept stores à Miami et NYC. Par ailleurs, nous travaillons avec Cooperativa, un site online américain spécialisé dans les marques Latino-Américaines. Et ce n’est que le début !

Notre objectif maintenant est d’optimiser notre présence online et dans la presse en investissant davantage dans ces deux domaines puis, dans un second temps, identifier d’autres boutiques en Europe tout en conservant le caractère unique et la rareté du produit.

Une partie des ventes sert à faire vivre ces prisonniers, améliorer leurs conditions de vie? 

En effet, PAWÓ contribue à l’amélioration de la qualité de vie des communautés locales afin de les aider à trouver un futur plus certain, de promouvoir une consommation responsable et de mettre en avant la richesse de la culture oaxaquénienne.

Vous êtes une toute jeune marque, comment voyez vous la suite? 

Nous souhaitons davantage nous développer en Europe avec pourquoi pas des partenariats avec quelques marques haut de gamme pour des éditions spéciales. Dans un futur proche, nous aimerions également regrouper des artisans pour organiser un peu plus leur production et les aider à valoriser ce savoir-faire au Mexique et à l’international.

Véronique Forge

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