Sharon Krief et Barbara Boccara : les visages de la marque Ba&sh

Sharon Krief et Barbara Boccara : les visages de la marque Ba&sh
Elles ne venaient pas de la mode mais ont pourtant créé une vraie "Success Story" qui dure depuis 10 ans. Rencontre avec ces deux inséparables devenues entrepreneures.

Juriste et attachée de presse, voilà les deux derniers postes qu’occupaient Barbara Boccara et Sharon Krief avant de devenir mères au foyer. Rien ne les prédestinait à se lancer dans le monde de la mode et pourtant… Ayant un peu fait le tour de leur vie il y a 10 ans, elles ont eu envie d’y mettre un peu de nouveauté et de piment. “Nous avons voulu créer les pièces indispensables à notre dressing, qui nous manquaient et que nous ne trouvions pas en magasin”. Ba&sh

D’où vient le nom « Ba&sh » ?

Barbara Boccara : Nous avons voulu unir les premières syllabes de nos prénoms. Il s’est trouvé que le mot formé, « bash », signifie « coup de poing » en anglais. Cette coïncidence nous a beaucoup plu. Cette traduction anglaise donne un côté “punchy” au nom de notre marque .

Sharon Krief : C’était comme frapper un grand coup, du côté positif ! Nous avons donc déposé le nom avec une esperluette qui lie les deux syllabes car ce n’était pas possible sans. La marque Bash existait dans un autre secteur ce qui nous empêchait de l’utiliser telle quelle. Aujourd’hui l’esperluette représente toutes les personnes qui travaillent avec nous et qui ont rendu l’aventure Ba&sh possible.

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Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Sharon Krief : Nous nous étions déjà croisées plusieurs fois au lycée mais avons vraiment fait connaissance au moment du bac. Nous l’avons passé au même endroit. Une de nos meilleures amies en commun m’a demandé si je pouvais héberger Barbara pendant toute la semaine de l’examen, car l’établissement sur lequel nous étions sectorisées se trouvait vraiment loin de chez elle. J’ai accepté avec plaisir. 

Barbara Boccara : A partir de ce moment-là, nous ne nous sommes plus jamais quittées. Nous sommes parties en vacances ensemble dès août.

Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

Barbara Boccara : Elle a commencé longtemps après. Nous avons d’abord fait nos études, puis avons travaillé, en temps que juriste pour Sharon et en tant qu’attachée de presse pour moi.

Sharon Krief : Puis, nous sommes devenues mères au foyer et nous sommes vite ennuyées, Barbara la première. Nous étions fraîchement trentenaires lorsqu’elle m’a proposé de démarrer une nouvelle aventure. Nous avions une amie qui travaillait dans la mode et qui nous a présenté ceux qui sont devenus dès le début nos associés et investisseurs. Ils ont cru en notre histoire. Ils nous ont présenté leur fournisseurs, mis en contact avec leurs usines…

Est-ce qu’il a été difficile de se lancer dans le milieu de la mode sans avoir fait d’école de style ?

Barbara Boccara : Non, car nous nous exprimons plus clairement que si nous en avions faite une. Nous rentrons moins dans des cases. Nous ne cherchons pas à gagner de prix. Nous sommes des consommatrices avant d’être des stylistes. Lorsque nous faisons une chemise nous voulons tout simplement que la manche tombe bien, nous ne cherchons pas à faire de “fioriture”.

Sharon Krief : Au début nous demandions à nos stylistes de nous apprendre un peu à dessiner, maintenant elles nous comprennent au quart de tour. Un dessin ce n’est pas grand chose en fin de compte. Les rectifications, elles se font sur le produit, pas sur le dessin.

Aujourd’hui, Ba&sh c’est plus de 350 points de vente dans le monde. Comment arrive-t-on à une telle “success story” ?

Barbara Boccara : Dès le début, nous avons vendu à des multi-marques et parallèlement, nous avons commencé à monter notre propre réseau de magasins. Nous avons tout de suite eu des corners (Galeries Lafayette, Le Bon Marché…). C’est grâce à un heureux hasard, que nous avons ouvert notre première boutique à Paris, un an après le lancement de la marque. Un ami quittait sa boutique, il nous a proposé de reprendre son loyer, nous n’avons donc pas eu besoin des banques pour commencer.

Sharon Krief : Pour l’international, nous avons réussi à nous faire connaître de multi-marques très rapidement à travers les salons sur lesquels nous étions présentes en France, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie… C’est grâce à cela que Ba&sh est présent dans plus de 350 points de vente dans le monde.  

Quelle est votre définition de la mode ?

Sharon Krief : Nous n’avons pas de définition type car la mode est un domaine trop vague et qui n’est pas philosophique chez nous. C’est simplement une histoire d’envie qui change au fil du temps.

Comment choisissez-vous vos égéries ?

Barbara Boccara : Au coup de cœur. Nous en avons deux différentes pour une année. Chacune pour une saison (Printemps-été / Automne-hiver). Elles ne sont pas toutes mannequins, nous avons déjà eu des blogueuses.

Comment définissez-vous la femme Ba&sh ?

Barbara Boccara : Il n’y a pas qu’une « femme » Ba&sh. C’est là qu’est notre force. Nous nous adressons à toutes les femmes avec chacune leurs complexes et leurs angoisses. Elles peuvent avoir un style classique, rock, bohème, nous ne cherchons surtout pas à être enfermées dans une case.

L’atout glamour indispensable à chaque femme ?

Sharon : Se sentir bien dans sa peau.

Quels sont vos projets ?

Barbara Boccara : Maintenant que nous avons bien quadrillé la France nous voulons vraiment nous ouvrir au maximum à l’international. Nous partons en septembre inaugurer notre magasin de Hong Kong. Nous allons y faire une soirée de lancement. Une fois que tout sera bien engrangé là-bas il va y avoir d’autres ouvertures en Asie. Londres et Amsterdam arrivent aussi prochainement.

Les pièces phares de votre garde-robe ?

Sharon Krief : Un jean et une veste Saint-Laurent que nous adorons, pratiquement les mêmes !

Barbara Boccara : Des petites robes Ba&sh qui sont des bons basiques et que nous n’avons jamais arrêté de porter.

 

Vos bons plans :

  • Restaurant : Ferdi, rue du Mont Thabor à Paris dans le 1er, pour Sharon et Kinugawa pour Barbara.
  • Sport : Barbara fait du yoga bikram et Sharon de la danse barre au sol.
  • Un spa : Dernièrement on a offert à Sharon un soin du visage au Bristol, elle a adoré.
  • Une destination : Elles partent chaque été à Ibiza et vont bientôt acheter une maison ensemble !
  • Un hôtel : Pour Sharon, le domaine des Andéols dans le Lubéron et pour Barbara,  le Setai à Miami.

Ombeline Paris

 

 

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