15 clés pour rebondir après un licenciement

15 clés pour rebondir après un licenciement

Le licenciement est souvent vécu comme une honte sociale, un vrai drame dans le parcours du salarié. La relaxologue et consultante RH Helen Monnet, auteure de « Rebondir après un licenciement » (Larousse), nous invite à voir les choses autrement.

1/ Trouvez une nouvelle énergie

En France, l’Etat Providence offre plusieurs filets de protection en cas de licenciement. Loin de nous inciter à profiter du système en nous installant dans le chômage, Helen Monnet voit dans cette pause un temps privilégié pour se ressourcer et parvenir à trouver sa juste place. «  J’ai moi-même été licenciée de façon très brutale. Cela a été une opportunité et une chance sinon je ne serais pas là en train de vous parler  », explique-t-elle.

2/ Prenez le temps d’encaisser

Le travail occupe une très grande partie de notre vie. C’est pourquoi, le licenciement est une forme de deuil d’une vie passée, d’un quotidien bien réglé. Helen Monnet nous incite dans un premier temps à accueillir les émotions comme elles viennent, de ne pas tenter de vouloir apparaître plus forte que ce qui nous submerge. «  Pour compenser la brutalité du choc, il faut au contraire se cocooner. Un peu comme si on était en convalescence. Plus on prendra ce temps, plus on pourra repartir sur de bonnes bases pour trouver quelque chose qui nous convient vraiment  », note la coach.

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3/ Accueillez la tristesse

Durant cette période de post-licenciement, vous serez certainement envahie par la tristesse. Mais pour Helen Monnet, il s’agit d’un sentiment noble. Et puis, qui peut connaître le bonheur sans avoir connu la tristesse  ? «  Quand la tristesse arrive il ne faut pas la refouler. Ce n’est pas parce qu’on est triste qu’on est déprimé ou dépressif  ! Les larmes sont un cadeau car au bout il y a la joie, et puis, cela permet de ne pas garder les choses en soi, avec à la clef un risque de développer un ulcère ou un cancer. Il ne faut surtout pas culpabiliser d’être triste, et encore moins se jeter directement sur la boîte d’anti-dépresseurs  », poursuit la relaxologue.

4/ Soyez responsable mais pas coupable

Même en cas de licenciement économique, difficile pour le salarié de ne pas s’interroger sur ce qu’il a fait ou pas fait pour être licencié alors que d’autres collègues sont toujours en poste. Mais pour Helen Monnet, «  la culpabilité est une manipulation du mental. Le mental a besoin de trouver un coupable. Il faut vraiment écarter cette culpabilité car elle est source d’inhibition. Effectivement, j’y suis peut-être pour quelque chose, mais la question est d’être responsable pour faire face à ce changement de situation  », explique-t-elle. Autrement dit, la culpabilité nous enferme dans une posture de victime, de Caliméro, et elle tue l’énergie précieuse dont nous avons tant besoin pour aller de l’avant.

5/ Soyez ancrée dans le présent

Puisque vous n’avez plus d’emprise sur le passé, et pas non plus sur votre futur, tâchez de construire votre avenir grâce au présent. Construisez-vous un nouvel emploi du temps, revisitez votre budget, et surtout profitez des petits bonheurs du quotidien. «  Se concentrer sur le présent pour en tirer le meilleur est une attitude de vigilance intérieure. Quand vous avez envoyé vos CV, fait vos rendez-vous chez Pôle Emploi, prenez le temps de souffler, de vous faire plaisir. Ayez une bonne hygiène de vie (attention à la compensation alimentaire), faites du sport.. Pour tenir le choc après un licenciement, transformez-vous en marathonienne  !  », poursuit l’auteure.

6/ La bienveillance mais pas la complaisance

On le répète depuis le début de cet article, cette période de chômage est l’occasion de vous chouchouter. Pour autant, pas question de tomber dans la complaisance. «  La limite est différente pour chacun. L’idée est d’être une bonne mère pour soi, de prendre soin de soi en se préparant le matin comme si on allait au bureau, en se parfumant. C’est une manière de se respecter soi-même  », affirme Helen Monnet.

7/ Faites le tri dans vos relations

En période de chômage, un seul mot d’ordre. Entourez-vous de gens positifs et bienveillants, de personnes fidèles. «  Sans s’en rendre compte, les autres sont souvent donneurs de leçons ou accusateurs  », explique l’experte. Fuyez-les  ! «  Avec votre famille, les liens sont peut-être distendus. Profitez de cette pause pour les recréer. Il se peut que votre conjoint soit accusateur. Une fois que vous avez surmonté votre propre culpabilité, communiquez avec votre conjoint en lui montrant que vous avez pris les choses en main, et qu’il doit vous soutenir. Le chômage, c’est avant tout un travail sur soi avant de retrouver du travail à l’extérieur  », estime Helen Monnet.

8/ Ne vous fixez pas des objectifs trop élevés

Ne soyez pas un persécuteur pour vous-même  ! Établissez un emploi du temps, si vous voyez que la barre est trop haut, modifiez-le. «  Même si vous n’avez fait que 60% de ce que vous vous étiez fixé, ne vous torturez pas  », martèle la coach. Tout ce temps libre peut parfois faire peur à certains, c’est pour cela que les groupes de recherche d’emploi peuvent être très positifs, car ils bloquent une partie de l’agenda.

9/ Formez-vous  !

«  Je conseillerais déjà une formation à l’anglais si cette langue n’est pas bien maîtrisée. Ensuite, si vous identifiez une formation qui vous intéresse vraiment, mais qui est coûteuse, n’hésitez pas à faire un emprunt, ou à souscrire auprès de vos proches. De nos jours, quelqu’un qui ne se forme pas est perdu sur le marché de l’emploi. On sait que la neuroplasticité du cerveau est importante et qu’il faut continuer à le nourrir. Même à 40, 50 ans, les neurones sont toujours là  !  », insiste Helen Monnet.

10/ Réseautez

Sans être obligée de vous mettre sur LinkedIn, même si cela est vivement conseillé, commencez déjà à demander à votre cousine si elle ne connaitrait pas quelqu’un qui connaitrait… Réseauter, cela commence déjà avec ses proches. Ensuite, intégrer un réseau en fonction de votre intérêt pour une thématique en particulier est un must. Si vous n’êtes pas prête à entrer en contact avec les autres, sombrez dans le repli, «  n’hésitez pas à vous faire aider par un coach professionnel, qui connaît bien les réseaux sociaux (pas uniquement sur internet). Il mènera un travail sur votre estime de soi afin de retrouver votre dignité et fierté  », affirme-t-elle.

11/ Ne reproduisez pas les mêmes schémas

C’est comme en amour… «  Ce qui s’est produit pour votre licenciement au niveau de l’entreprise, c’est une chose, mais prenez également en compte ce qui s’est produit à cause de l’état économique de votre secteur d’activité  », martèle la coach. S’il est en voie d’obsolescence, formez-vous et changez de secteur.

12/ Recrutez votre patron

L’expression peut porter à sourire. Recruter son patron… un luxe  ? Bien entendu, il n’est pas facile de dire non à une offre d’emploi, mais les indemnités que vous recevez au chômage sont là pour vous permettre de ne pas vous jeter sur la première offre venue, au risque de rompre votre contrat par la suite. «  Si vous avez souffert d’un management agressif, et que vous retrouvez le même type, ce n’est pas la peine d’aller plus loin. Sinon, c’est ne pas se respecter et aller à l’échec. Faites donc jouer votre intuition, soyez vigilante aux petits signes qui peuvent vous alerter. Et puis, pesez bien le pour et le contre et faites-vous aider de votre conjoint ou d’une personne proche en qui vous avez confiance  », explique Helen Monnet.

13/ Pensez au bénévolat

Le bénévolat revêt de nombreux avantages. Il vous permet de vous sentir utile pendant cette phase de chômage, mais surtout de conserver vos compétences. «  Cela sera très apprécié par un recruteur, mais il faut donc que vous restiez dans votre domaine. Il ne faut pas non plus que le bénévolat vous prenne tout votre temps car vous devez en garder pour votre recherche d’emploi  », alerte la relaxologue.

14/ Relativisez

On le sait, mais on l’oublie trop vite  : nous sommes bien peu de choses dans cet univers  ! Et puis, nous sommes plutôt chanceux en France. «  Nous avons une liberté de mouvement, nous vivons en démocratie, nous jouissons d’une certaine abondance matérielle. Éloignez-vous des dramatiseurs que sont les JT. Sans être bisounours, pensez que le licenciement est l’occasion de libérer votre potentiel. Une énergie nouvelle peut surgir une fois que vous aurez remis le pied à l’étrier  », affirme Helen Monnet.

15/ Trouvez votre juste place

La boucle est bouclée  !  «  Vous avez peut-être perdu votre emploi, mais une place s’est libérée pour vous ailleurs. L’énergie que vous aurez dépensé à dire non à un job qui ne vous correspondait pas vous sera rétribuée. Quand on lâche prise, la vie nous fait parfois de beaux cadeaux. Bien entendu, il faut le vivre pour le comprendre, et il faut avoir la force morale de le faire  », conclut la coach. Chacun chemine comme il le peut, mais avec ces quelques éléments, vous voilà armée pour traverser de manière plus positive cette période sensible.

@Paojdo

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