Les femmes se sentent coupables de se déconnecter après le travail

déconnecter après le travail

Deux ans après la mise en place du droit à la déconnexion, rien ne semble avoir vraiment changé pour les salariées françaises . Selon une étude menée par Opinionway pour le cabinet ELEAS, les femmes actives seraient encore plus connectées pour leur travail, et ce, même en dehors des heures de bureau. Un constat alarmant qui s’accompagne d’une inégalité marquée entre hommes et femmes face à ce droit à la déconnexion en entreprise.

Le droit à la déconnexion, c’est quoi ?

Mis en place il y a deux ans dans le cadre de la loi travail dans un souci de s’adapter à l’ère du digital, le droit à la déconnexion a pour objectif de permettre aux salariés d’avoir la possibilité de ne pas se connecter à leurs outils numériques et de ne pas être contactés par leur employeur en dehors de leur temps de travail (jours de RTT, congés payés, week-end, soirées, arrêts maladie…). Si cette idée de vouloir favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle tout en limitant les risques de burn-out est à saluer dans la théorie, dans la pratique, les salariés ont bien du mal à déconnecter, surtout les femmes…

Les femmes, toujours plus connectées que les hommes

Guide Dev Persot

D’après l’étude menée par Opinionway pour le cabinet ELEAS, les salariés, hommes et femmes confondus, seraient pas moins de 75% à être connectés plus de 3 heures par jour (dont 43% plus de 6 heures) contre 67% en 2017. Mais ce problème de sur-connexion grandissant toucherait plus particulièrement les femmes qui ont déclaré à 48% utiliser des outils numériques plus de 6 heures par jour contre 39% chez les hommes. Elles seraient également plus nombreuses à se connecter les soirs et les week-end (47% contre 32% pour les hommes).

Un sentiment de culpabilité face à la déconnexion

Mais alors, comment expliquer cette tendance féminine à la sur-connexion ? Selon les répondantes à l’étude ce réflexe hors des horaires de bureau serait pour 48% d’entre elles lié à un sentiment de culpabilité. Et si certains hommes avouent eux aussi se sentir coupable de déconnecter, ils ne le sont qu’à 34%.

Véritables marathoniennes du travail connecté, 21% des femmes interrogées affirment ne faire qu’une seule pause par jour, contre 11% des hommes. En effet, ces derniers sont bien plus nombreux à affirmer faire autant de pauses que nécessaire au cours de la journée (27% contre 19% des femmes).

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