Les do et les don’t pour soigner son e-réputation

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Pas facile d’inscrire une présence virtuelle sur internet. Et si Paula Haddad dans son livre « J’ai liké ton profil… et je n’aurais pas dû » mentionne les « e-boulets des sites de rencontres », ce n’est pas pour rien. Mais ce phénomène s’étend plus largement à la pratique d’Internet. C’est là que vie amoureuse et vie professionnelle s’entremêlent… Alors, comment ne pas être un boulet du social network Paula Haddad ?

Sites de rencontres et vie professionnelle en ligne, c’est « full time shop » pour sa e-réputation

« La rencontre sur le net et la rencontre professionnelle ont ces points communs qu’elles demandent d’y passer du temps et de se “vendre”. On fait des sélections pour voir les critères qui nous correspondent le mieux. On se présente aux éventuels partenaires comme à de potentiels recruteurs, espérant être sélectionnée pour le “poste”. »

Voici donc quelques conseils pour survivre sur la toile, que ce soit sur les sites de rencontres, les réseaux sociaux et tout ce qui est codé !

Mini Guide Leader
  • Ne pas avoir honte

Le canal professionnel n’est pas un canal anodin pour internet. Dans la partie “La Fiche qu’on n’aurait pas dû lire” de son livre, Paula Haddad donne l’exemple d’une rencontre incongrue entre une personne et son patron sur la toile: « Evidemment, on prend le risque d’être identifiée dans le professionnel en mettant sa photo sur un site de rencontres. Vous n’avez pas forcément envie qu’on le crie sur tous les toits. Mais les meurs évoluent. A l’époque, on se cachait d’avoir rencontré son mec par internet. Aujourd’hui, on n’est plus honteux de ça. »

  • Assumer ses actes

« Sur le net, si on veut que ça marche, il faut accepter de ne pas se planquer derrière un personnage mais donner une image de soi réelle pour être comprise. Ça signifie forcément s’exposer un peu. Il est important d’être sincère dans sa démarche. En affichant un profil sur quelque site que ce soit, vous êtes traçable, identifiée, repérée, mais il faut assumer. Dans ce grand magasin de jouets, les possibilités sont infinies, c’est excitant. Mais cet infini a un prix.

Vous risquez d’être confrontée à un regard à la machine café du bureau qui en dit long sur ce qu’il a vu hier sur le net. Il faut savoir dédramatiser. Il y a 10 ans, quand vous été prise en photo en mauvaise posture, il y avait peu de chance que ça arrive sur internet. Aujourd’hui, elle sera partagée sur le Facebook de tous vos amis. Or, les recruteurs sont très axés sur ce réseau. Tout devient entrelacé, mais c’est normal : la vie amoureuse n’est pas totalement déconnectée de la vie professionnelle. Il y a des interférences. »

  • Ne pas tout donner de soi

« On se doit de garder un certain anonymat. Il faut donner de soi sans tout donner trop vite. Alors qu’avec Internet, la société de consommation et de rapidité dans laquelle on est, il faut tout trop vite. Sinon, next ! Ça pousse au challenge pour être première de la liste. Il faut veiller à ne pas trop accélérer ce mode d’intimité : donner de soi pour attirer l’attention sans trop en dire non plus. Il faut rester vigilent. Internet c’est soi-même et ses propres limites. 

Ceux qui aiment parler d’eux, welcome pour donner un maximum d’infos. Internet est une fenêtre ouverte à d’autres mondes qu’on ne connait pas, auxquelles on a accès facilement : difficile de ne pas céder à cette tentation. Mais il faut se préserver. Publier une photo de ses enfants sur Facebook n’est pas forcément bienvenu. Il faut se demander jusqu’où on est prêt à aller pour ce qu’on cherche. Et en fonction, poser ses limites. »

  • Ne pas tout garder pour soi

« Dire ce qu’on fait, c’est aussi dire ce qu’on est, car logiquement, il y a une adéquation entre soi et son travail. On peut donner des infos sur soi, c’est une façon de se positionner sur le net quoi qu’il en soit. Si on se protège trop des autres, on a accès à rien et on n’avance pas. D’où l’intérêt d’accepter de se rendre lisible, tout en dosant pour ne pas tomber dans le trop. »

  • Ne pas rester dans la bulle virtuelle

« Sans aller jusqu’à l’imperméabilité totale de la vie 2.0, il faut savoir se défaire du virtuel à un moment. Se faire son image digitale est bien, mais il faut se confronter à la réalité – des entretiens d’embauche comme des rendez-vous amoureux. Sinon, on a tendance à n’accepter plus que ce mode de communication très codé. Ça permet d’ouvrir l’esprit certes, mais il ne faut donc pas s’enfermer dedans. La connexion du virtuel et du réel est essentielle pour que ça fonctionne. »

  • Y aller progressivement

« Pour celles qui ont peur que leur recherche amoureuse ne court-circuite leur vie professionnelle, sur les sites de rencontres, vous pouvez décider de ne pas mettre votre visage dans un premier temps et ne l’envoyer qu’en demande perso, ou même attendre le premier rendez-vous. Cela permet un stade intermédiaire : être anonyme sans l’être totalement, ou du moins ne pas être identifiable au premier coup d’œil. Idem pour le travail : personne n’est obligé de renseigner précisément ce qu’il fait, et encore moins l’entreprise pour laquelle il travaille. »

  • Garder le contrôle de ses publications

Il faut prendre en compte son passé sur la toile car il nous poursuit longtemps.  « Avec Facebook, grâce aux paramètres, on a la possibilité de ne pas rendre ses photos accessibles au public. Tout est pris en compte pour que vous ne soyez pas totalement repérable si vous ne tenez pas à l’être. Mais tout ce qu’on laisse de soi sur internet n’est pas contrôlable. On peut toujours demander à Google d’effacer des données compromettantes, c’est une façon de se protéger. Mais on ne peut pas toujours tout scinder, c’est une évidence. Faire en sorte que les routes ne se croisent pas, je n’y crois pas. C’est le jeu quand on entre dans ce grand réseau. »

  • Être consciente du monde dans lequel on met les pieds

« Il faut être honnête, sur les réseaux sociaux, c’est souvent pour parler de soi, pas des autres. De Moi et Moi-même, ou Moi et les autres, pour être vu Moi. Et je crois malheureusement qu’il y a souvent dérive, car sur le net, les gens se permettent beaucoup plus de choses que dans la vraie vie. Pas  besoin de rendre des comptes, les gens se permettent tout et n’importe quoi sans règle. »

  • Apprendre de ses erreurs

« C’est une expérience de devenir un être virtuel. Au début, il y a une excitation, c‘est un peu le coup de poker. On donne beaucoup (trop) et on se rend compte qu’on doit revenir sur ses limites, en donner moins, car ça peut être dangereux de trop ouvrir les vannes. On apprend à être moins lisible, plus méfiante, plus vague. Et dans certains cas, on sait qu’on peut avoir confiance et lâcher un peu de leste pour s’investir davantage, que ce soit en entretien d’embauche pour un contrat qui nous tient très à cœur, ou dans un début de relation auquel on croit. »

  • Ne pas répondre aux injonctions

« A l’ère du tout numérique, on est sur-sollicité: SMS, message LinkedIn, notifications Twitter, pokes Facebook, photo Whatsapp… A cause de ce rouleau compresseur de la réponse, on est tellement happé que, parfois, on ne se souvient plus de ce qu’on a écrit. On doit être joignable et répondre immédiatement. Dans la précipitation, on en perd la notion de ce qu’on doit livrer ou pas. Le message est brouillé. Pro et perso, tout tombe en même temps: on poste un commentaire LinkendIn en répondant à une amie sur Facebook tout en étant connectée à un site de rencontres. Les sphères se rencontrent sur le bureau de votre ordinateur. On a le sentiment d’être toujours en lien avec quelque chose. Mais il faut savoir freiner et garder son libre-abrite. »

  • Savoir s’écouter

« Certaines personnes sont faites pour ce mode de communication et pas d’autres. Il faut être pas capable de s’adapter, être dans une espèce de sincérité directe. Mais certains n’arrivent pas ou ne veulent pas céder au compromis du virtuel. Il y a un comportement inné sur le net qui se développe, ce “je like comme je respire”, ou pas. La communication virtuelle ne correspond pas à tous. »

J'AI LIKE TON PROFIL J'AURAIS PAS DU

Pour se détendre un moment et prendre du recul sur un phénomène de société qu’est la drague 2.0, on vous recommande la lecture du kit de survie des sites de rencontres, « J’ai liké ton profil… et j’aurais pas dû », de Paula Haddad, aux Editions Archipoche, sorti en février 2016.

@LeaCaroBorie

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