Financement de ma boîte : quelles sont mes options ? 

financement, clients, objectifs
La grande décision est prise : ça y est, vous vous lancez ! Les idées fourmillent, la motivation est au top, et les dépenses s’accumulent… comment financer tout cela ?

Faire le point sur son budget perso !

Parvenir à se rémunérer en tant que créatrice d’entreprise est une réalisation importante. Cela prend souvent plus longtemps que prévu, et c’est tout à fait normal. Néanmoins, ne pas se rémunérer pendant plusieurs mois peut créer avoir des conséquences stressantes si l’absence de revenus n’a pas été correctement anticipée. Stressantes pour soi, pour sa famille et évidemment pour son entreprise, car on peut décider de prendre des options de court terme, pour générer des revenus rapides, au détriment de la vision de long terme.

Il est donc essentiel de faire le point sur ses ressources financières personnelles très en amont, et de les revisiter régulièrement. De nombreuses applications simples existent pour vous aider sur ce point.

2 objectifs : 

  • connaître le nombre de mois vous disposez devant vous, sans aucun revenu en provenance de votre entreprise, et sans vous mettre dans une situation délicate.
  • décider combien vous souhaitez allouer à votre projet.

Estimer les frais du démarrage, sans se perdre dans des détails inutiles

Ensuite, une évaluation rapide des dépenses des 6/12 premiers mois pour lancer votre projet est incontournable. Dépôt de marque, frais juridiques, stocks, … Inutile de passer des mois à peaufiner ces chiffres, qui risquent d’évoluer fortement, autant que votre projet !

Mini Guide Entrepreneuriat

Une certitude : le plan ne se passera probablement pas comme prévu. Et là aussi, c’est classique. Il est donc préférable de passer du temps à aller confronter son idée avec ses prospects, ses utilisateurs potentiels, ses partenaires, d’autres entrepreneur.e.s, des réseaux de soutien, pour récolter conseils, coups de pouce, bonnes pratiques, et lever les immanquables doutes du démarrage.

Pour évaluer les dépenses (vraiment) nécessaires, de nombreux réseaux de soutien à l’entrepreneuriat offrent une assistance gratuite. Et en fonction de la ville où vous habitez, des meet-ups entre entrepreneur.e.s sont aussi l’occasion de recueillir des retours d’expérience précieux.

Bonnes nouvelles : les outils gratuits en ligne sont pléthore, donc pas de panique si le budget de lancement est faible ! Et il est désormais inutile d’acheter des logiciels coûteux pour communiquer, facturer, envoyer des mails, organiser des événements, faire des mailings, etc.

Les clients : premiers financeurs, parfois oubliés !

Certaines évidences méritent d’être rappelées : les clients (qui paient !) sont les premiers financeurs des TPE/PME. Faire du chiffre d’affaires est la priorité absolue de l’immense majorité des entreprises.

Penser à demander un acompte payable à la commande, proposer de co-financer un prototype avec un client particulièrement intéressé, négocier des termes de paiement rapides afin de soutenir votre projet, proposer une réduction pour paiement anticipé si vos factures sont d’un montant important, veiller à facturer en temps et en heure et s’assurer que ses factures soient encaissées.

Les techniques sont nombreuses et vos meilleurs conseils viendront de votre expert-comptable (les réseaux sont souvent disponibles lors des salons professionnels pour dispenser les bonnes pratiques en la matière), et évidemment des entrepreneur.e.s plus expérimenté.e.s. N’hésitez pas à poser la question à plusieurs personnes de votre secteur, et de secteurs connexes !

« Les chiffres, ce n’est pas pour moi… »

Les femmes ont la main sur 20.000 milliards de dollars de dépenses au niveau mondial (Source: Muhtar Kent, Chairman of the Board and CEO, The Coca-Cola Company, October 2010). Et elles seraient allergiques aux chiffres ?

Vous êtes évidemment à même de comprendre ce qui est nécessaire pour financer votre projet… De quoi parle-t-on quand on parle de chiffres ? Il s’agit des chiffres pertinents pour comprendre votre activité, et la façon dont votre entreprise fonctionne aujourd’hui, et fonctionnera demain. Vos prix de vente, le panier moyen ou la facture moyenne, vos coûts d’achats, vos coûts logistiques, les coûts administratifs, les frais de déplacement, le délai au terme duquel vous livrez vos produits, le délai pour être payée par vos clients, etc.

En complément des réseaux d’entrepreneurs ou d’experts-comptables, les chambres de commerce offrent des ressources et formations précieuses pour les porteurs de projet en la matière.

Le financement est un processus à apprendre, démystifier… et pratiquer.

Au-delà de la construction de vos chiffres, il est essentiel de comprendre comment raisonnent les financeurs potentiels (banques, investisseurs, subvention, etc), et en quoi votre projet peut entrer dans leurs critères, les délais de décisions, les modalités administratives, etc.

Pour s’y retrouver, au-delà des conseils des réseaux spécialisés déjà mentionnés, des plateformes en ligne essaient d’aider les entrepreneur.e.s en clarifiant les options disponibles. EldoradoFinamatic sont deux exemples parmi d’autres.

En fonction du stade de votre projet, la perception des financeurs sur votre projet peut évoluer : un emprunt pour ouvrir une boutique physique après avoir vendu en ligne pendant 2 ans sera vu d’un œil différent par une banque, par rapport au même projet au démarrage.

Maintenir une cohérence entre le type de projet, ses besoins et le type de financement, pour plus d’efficacité 

Vous avez bien fait vos estimations. Résultat : il vous faut 30.000 euros pour accélérer sur votre projet.

Si vous avez déjà une communauté de fans / d’utilisateurs / de clients, large et facilement mobilisable, le crowdfunding est une option envisageable. En dons, en pré-ventes, en investissement ou en prêt, cela dépendra du type de dépenses à financer et du profil de votre projet.

Les banques interviennent essentiellement pour financer les stocks, les investissements, et le cas échéant le poste clients. Si vous souhaitez du financement pour recruter, elles seront plus difficiles à convaincre. Avec quelques rendez-vous préliminaires auprès de banques concurrentes pour tester leur réaction, vous serez vite fixée sur ce qui est finançable ou pas dans votre cas. Et comment mieux orienter votre présentation le cas échéant. Certaines banques ont des guichets dédiés aux startups/TPE : pensez-y !

Approcher des investisseurs de type fonds de capital-risque ou Business Angels, suppose une croissance forte de votre activité, une solution innovante, des projections de développement ambitieuses. Et donc des montants à financer de plusieurs centaines de milliers d’euros.

Et l’Etat ? Certaines subventions ne sont accessibles que durant la première année, d’autres le sont pour les entreprises qui créent des solutions technologiques pointues, d’autres sont liées au statut de demandeur d’emploi, ou ouvertes uniquement aux résidents de tel ou tel département.

Votre temps est précieux, votre énergie aussi. Aussi le consacrer à clarifier vos besoins sur les 6/12 prochains mois, et déterminer les intervenants pertinents, vous permettra de gagner en efficacité, et booster votre projet dans les meilleures conditions… !

Irène  Maharzi, fondatrice de Own your cash

 

 

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est vide