Stéphanie Delestre,co-fondatrice de Qapa

Stephanie-Delestre-QAPA

Quel est le concept de Qapa ?

Stéphanie Delestre : L’objectif de Qapa est de tuer le chômage. Aujourd’hui, en France, nous sommes face à une grosse contradiction : d’un côté il y a 5 millions de chômeurs et de l’autre 900 000 emplois qui ne sont pas, ou difficilement pourvus, chaque année. Les recruteurs ont beaucoup de difficultés à trouver les bons profils. Qapa a été lancé pour rapprocher l’offre et la demande et s’appuie sur un algorithme de « matching ». C’est le Meetic de l’emploi qui permet de mettre en relation le bon profil de candidats avec la bonne offre. 

Quelle est sa cible ?

Stéphanie Delestre : Aujourd’hui, il y a un peu plus d’un million de candidats sur le site, avec une parité homme/femme égale. 60% sont des cadres mais tous les secteurs sont représentés. Les profils sont répartis de façon homogène sur les régions françaises, avec bien sûr davantage de demandes sur les grosses zones d’emploi comme l’Ile-de-France ou la région Rhône-Alpes. Enfin, Qapa est le premier site d’emploi pour les jeunes de 16 à 24 ans (source Médiamétrie).

En quoi se démarque-t-il d’un site comme Monster et qu’apporte-t-il en plus ?

Stéphanie Delestre : Pour s’inscrire sur Qapa, il ne faut pas nécessairement de CV ni de lettre de motivation. L’objectif est d’accompagner le demandeur d’emploi dans son inscription et de l’aider à mettre en avant ses compétences. Trop souvent en France, la règle est de réfléchir par métier et non par savoir-faire. Concrètement, si je suis recruteur et que je recherche une vendeuse, j’ai besoin de quelqu’un qui maîtrise la mise en rayon, a le sens du relationnel, sait gérer des stocks… Ce sont ces points là que nous allons mettre en avant. Contrairement aux sites qui proposent une kyrielle d’offres d’emplois, Qapa est capable de trouver les offres correspondant le mieux aux atouts des candidats. L’offre vient donc à vous sans que vous ayez à la chercher.

Mini Guide Entrepreneuriat

Dans un article paru sur le Journal du Net vous avez écrit que « l’heure n’est plus à l’achat de CV mais à la rencontre de profils ». Vous avez même fait une campagne de presse mettant en scène des pierres tombales de CV et de lettres de motivation. Pourtant vous proposez de déposer un CV ou d’en compléter un virtuel. Est-ce similaire à la méthode de recrutement par simulation, qui permet de donner leur chance à des candidats qui n’ont pas le profil idéal ?

Stéphanie Delestre : Ce n’est pas une obligation, mais un grand nombre de candidats ont leur CV déjà fait, c’est donc un moyen d’accélérer leur inscription sur le site. Notre site a développé un outil qui permet de l’analyser et d’en retirer des informations. Si vous avez un profil LinkedIn ou Viadeo, vous pouvez aller le télécharger directement depuis Qapa. Au cours de votre inscription nous allons ressortir les compétences que vous avez acquises grâce à votre expérience.

Vous recrutez le plus grand nombre de vos candidats sur Facebook. Comment expliquez-vous cela ?

Stéphanie Delestre : Il arrive que le recruteur cherche un profil de candidat que nous n’avons pas encore sur le site ou qui n’est plus disponible à ce moment-là. Les réseaux sociaux et particulièrement Facebook, servent à diffuser cette offre d’emploi aux personnes qui ont le profil recherché mais qui ne sont pas encore inscrites sur Qapa. En partie grâce à eux, 3 000 candidats s’inscrivent chaque jour. Nous estimons que 25 000 personnes ont trouvé un emploi grâce au site ces quatorze derniers mois.

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