En 2019, j’arrête de procrastiner !

procrastiner 

Malgré vos bonnes résolutions, vous reportez sans cesse certains objectifs. Pourtant, en appliquant quelques préceptes, il est possible d’arrêter de procrastiner. Prête à suivre le d’emploi ?

Comme chaque année, vous avez dressé la liste de vos bonnes résolutions. Mais bien souvent, au bout de quelques semaines, celles-ci appartiennent déjà au passé. Les habitudes et la procrastination, cet art de toujours remettre au lendemain, sont bien ancrées. La procrastination peut toucher la sphère personnelle, professionnelle et décisionnelle, c’est-à-dire la capacité à prendre des décisions, selon Jean-Pierre Soulier, coach et formateur en stratégie commerciale, organisation et management et auteur de « La procrastination » chez Larousse.

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« Dans une étude, le Dr Ferrari (professeur de psychologie à l’université à Chicago, Ndlr) affirme que 20% des adultes souffrent de procrastination chronique. Il faut avant tout reconnaître et identifier cette procrastination car elle peut être un facteur de stress pour soi et son entourage », précise l’expert.

Procrastination : Des causes variées 

Les causes de la procrastination sont multiples. Il peut s’agir d’un manque d’intérêt pour la tâche à accomplir, un rapport difficile à la contrainte ou à l’autorité, la peur d’échouer, des croyances limitantes, une mission trop colossale, du perfectionnisme, de la fatigue, des distractions, le refus de sortir de sa zone de confort… Autre motif possible de la procrastination, attendre toujours d’être au pied du mur pour avoir ce pic d’adrénaline qui booste. Mais celui-ci a ses limites. « Il y a des sujets qui nécessitent de la réflexion, comme répondre à un appel d’offres par exemple. Or, quand on agit à la dernière minute, on n’a plus ce temps », explique Jean-Pierre Soulier.

Identifier son profil

Chaque procrastineur est unique. Il peut remettre à plus tard ses missions de manière récurrente ou occasionnelle. Mais bien souvent, un sentiment de culpabilité, de honte et parfois même une atteinte à l’estime de soi apparaissent. Diane Ballonad-Rolland, coach professionnelle et auteure de « J’arrête de procrastiner » (Eyrolles) et « 3 mois pour atteindre mon objectif » (Solar), recommande de « diagnostiquer en amont son « profil » de procrastinateur : quel procrastinateur êtes-vous ? Comment fonctionnez-vous ?

Quels sont les mécanismes qui vous conduisent, vous en particulier, à différer vos projets ? ». Demandez-vous également ce que vous pouvez faire pour en sortir, ce que vous avez à perdre ou à gagner en repoussant sans cesse les échéances, comment vous vous jugez… Analysez ce qui s’est passé la dernière fois que vous avez, par exemple, attendu des mois avant de ranger vos papiers administratifs. En trouvant du sens et un intérêt à faire cette tâche, vous vous y mettrez plus volontiers.

Définir clairement ses objectifs 

Une fois que vous reconnaissez votre côté procratinateur et que vous avez identifié votre profil, « prenez le temps de choisir le bon objectif pour vous à ce stade de votre vie (…). Les sollicitations sont si nombreuses aujourd’hui, le choix des possibles semble infini et il est devenu difficile de faire le tri entre nos vraies et nos fausses priorités, entre un « vrai » et un « faux » objectif », prévient Diane Ballonad-Rolland.

Définissez ensuite cet objectif le plus précisément possible avant de planifier votre action. Listez en vrac toutes les étapes, petites et grandes, nécessaires à sa réalisation puis classez-les chronologiquement. Evaluez le temps que vous devrez consacrer à chacune d’elles. Ajustez le délai de réalisation en fonction de vos disponibilités sinon voyez sur quoi vous pouvez rogner pour privilégier votre objectif.

Réaliser un rétroplanning

Etablissez ensuite un rétroplanning en partant du jour J et en remontant jusqu’à aujourd’hui pour visualiser ces diverses étapes. « Certaines tâches peuvent ressembler à une montagne difficile à franchir. Les diviser en petites étapes, en marches, rend l’exercice plus facilement réalisable », glisse Jean-Pierre Soulier. Souvent, les spécialistes de la gestion du temps suggèrent de commencer par ce qui rebute pour en être ensuite libéré.

Contrairement à beaucoup, Diane Ballonad-Rolland, elle, demande à ses clients de commencer par un premier petit pas le plus agréable et séduisant possible. « Leur motivation s’en trouvera fortement accrue. La tâche ne paraitra plus rebutante et ils seront moins tentés de procrastiner ou de se disperser », remarque-t-elle. Fixez des échéances régulièrement aux étapes-clés et incluez-les dans votre agenda pour faire le point sur votre avancement.

Communiquer pour mieux s’engager  

Vous avez sans doute remarqué que vous êtes davantage motivée pour faire du sport, par exemple, si vous y allez avec une amie ou collègue. Il en va de même pour beaucoup de bonnes résolutions. Parlez-en autour de vous et voyez si d’autres personnes sont motivées pour relever ces défis (cesser de fumer, lire davantage, manger plus sainement, donner une conférence, participer à un Salon…).

Vous vous sentirez moins seule. Partager vos objectifs sur les réseaux sociaux ou en en parlant directement à votre entourage c’est une stratégie de pré-engagement « qui rend l’échec plus douloureux que s’il restait confidentiel (…). Dites-leur que si vous cessez de parler de votre objectif, vous comptez sur eux pour vous rappeler à l’ordre et vous « botter les fesses » ! », lance Diane Ballonad-Rolland. Vous vous assurez ainsi de leur soutien tout en vous obligeant si ce n’est à avoir des résultats, au moins à vous en donner les moyens.

Enfin, « à chaque fois que l’on expérimente une nouvelle approche pour cesser de procrastiner, il faut s’observer pour en tirer des conclusions, voir si cette solution marche pour soi ou non. Dans ce cas, il faut en tenter une autre ou se faire aider », suggère Jean-Pierre Soulier. Vous devriez enfin pouvoir tenir vos résolutions sur la durée et avancer plus sereinement dans la vie.

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