Depuis 2014, l’Allemagne a mis en place un Girl’s Day ou “Journée de l’Avenir” pour ouvrir les jeunes filles à de nouvelles perspectives professionnelles. Une initiative qui a fait ses preuves et dont nous pourrions nous inspirer.
Véritables fléaux de l’égalité des chances, les représentations genrées doivent être combattus. Tant qu’elles persisteront, les chances pour les jeunes femmes d’accéder à des métiers scientifiques et techniques resteront limitées.
En Allemagne, une Journée de l’avenir pour les filles – Girls’ Day – permet aux élèves de 10 à 16 ans de découvrir des métiers “masculins” en pénurie de talents féminins. Le projet, lancé en 2014 par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche et le ministère fédéral de la Famille, des Personnes âgées, de la Femme et de la jeunesse, a pour objectif de promouvoir la parité professionnelle. Une opportunité unique pour les femmes de s’approprier des domaines qui semblent réservés aux hommes et inaccessibles.
Une lutte contre les biais de genre dès le plus jeune âge
Pour faire bouger les lignes, les entreprises ouvrent leurs portes pour présenter les métiers en lien avec l’informatique, les télécommunications, l’ingénierie, l’électronique, la mécanique… Tous les secteurs traditionnellement dominés par des hommes, mais qui auraient beaucoup à gagner à attirer des talents féminins. Les collégiennes et lycéennes qui participent à la journée sont ainsi encouragées à se libérer du biais de genre et à considérer librement leurs choix d’orientation.
La “Journée de l’Avenir” : un véritable succès
Depuis que cette journée existe – et même si on ne peut pas considérer qu’il s’agit du seul élément responsable de ce changement – le nombre de femmes diplômées du numérique a bondi de 53% entre 2013 et 2017. Sur la même période en France, il a baissé de 2%…
Tout porte à croire qu’il est nécessaire d’encourager et de poursuivre ce type d’actions. En effet, les jeunes filles ont besoin de modèles pour se projeter dans des carrières scientifiques. Associer des figures inspirantes à des discours ambitieux permettra d’atteindre une réelle parité, non plus divisée par types de métiers – communication vs numérique, social vs technique – mais par réelles compétences. Un gain de confiance en elles qui permettra aux jeunes filles de se voir offrir des opportunités et des perspectives de progression équivalentes à celles proposées aux jeunes garçons.
Emma Rouan
