Mon Patrimoine, et moi, et moi ? … émois …

Mon Patrimoine
Les femmes et leur patrimoine … Lors de conférences et entretiens, je me suis aperçue que peu de femmes aiment parler de leur patrimoine financier, de leurs revenus, de leur argent en somme … et d’ailleurs la plupart ne s’en préoccupe même pas.

Les femmes, contrairement aux hommes, n’aiment pas accumuler ou capitaliser, sont mal à l’aise avec l’argent dans le milieu professionnel (réticence à demander une augmentation par exemple) ; mais à l’inverse sont capables de se monopoliser pour des projets concrets et porteurs de valeurs pour elles… valeurs qu’elles ne savent cependant pas toujours utiliser pour elles-mêmes. Mon Patrimoine

Pourquoi s’occuper de son patrimoine ? Quelques chiffres pour réfléchir …

Une étude de Forbes, datant de mai 2012 nous démontre que l’écart de salaire, en fin de carrière, entre un homme et une femme se monte à près de 600 000 dollars !

Imaginons cette étude menée en France, en intégrant congés maternités, congés parentaux, travail à mi-temps … Quel serait le chiffre final ? Une associée d’un grand cabinet d’audit a fait le calcul pour elle-même : entre 5 et 7 années de salaires en moins ….

Ca fait réfléchir ?

Mercedes Erra, ardente défenseuse des femmes, évoque une étude de l’UNESCO : « 68% du travail mondial est fourni par les femmes, les femmes ont 10% de la rémunération et détiennent 1% du patrimoine mondial. »

Une autre étude américaine a valorisé le travail silencieux et non rémunéré des femmes à la maison, et le verdict est tombé : si on externalise toutes les taches logistiques et d’éducation des enfants en faisant intervenir des prestataires extérieurs, il en coutera 5 600 dollars par mois soit environ 67 000 dollars par an.

Alors ? On en reste là ?

Parce que nous le valons bien !

Tout commence par une prise de conscience de notre propre valeur, et ceci dans toutes nos dimensions de femme : femme-mère, femme-fille, femme-épouse, femme professionnelle et femme-femme.

Conditionnées dès notre enfance par les stéréotypes, notre culture, notre environnement familial, nous avons tendance à taire notre valeur, à travailler en « bonne élève », veillant à l’intérêt global, et surtout des autres, et pensant à nous même que lorsqu’il nous reste un peu de temps… c’est-à-dire jamais ?

Réalisons que si nous voulons réellement exister, être visibles et reconnues, être des femmes de pouvoir, nous devons revoir ces stéréotypes, comprendre puis réécrire les codes et en inventer de nouveaux.

Prendre conscience de sa valeur, c’est la définir, l’analyser et l’apprécier, identifier comment la développer mais aussi comment la communiquer.

Prendre conscience de sa valeur, c’est, en fait, prendre conscience de son patrimoine : matériel et immatériel. Par patrimoine immatériel, j’entends nos valeurs (personnelles, familiales, professionnelles), nos compétences, nos gouts, notre savoir être, notre patrimoine santé …par patrimoine matériel, toutes nos possessions matérielles, notre argent.

Car le secret, c’est bien précisément de se remettre au centre de ce patrimoine et de l’utiliser pour atteindre ses projets, utiliser sa carrière pour construire son patrimoine financier et puiser dans celui-ci pour booster sa carrière, le plus important étant de se rendre totalement indépendante et libre.

Car c’est précisément ce que font les hommes : monétiser positivement leurs contributions pour construire leur bien être financier !

Et si nous parlions égoïsme positif ?

Il est temps que nous prenions conscience de nos contributions à la société, que nous les concrétisions pour notre bien-être et ceux qui nous sont chers, que nous arrêtions de considérer que nous sommes le deuxième salaire dans un couple, que nous cessions d’assumer toutes les taches logistiques à la maison. Ne devons-nous pas plutôt établir un « pacte familial » pour répartir les tâches entre tous : conjoint, enfants, parents ?

Francoise Milewski, responsable du programme PRESAGE à Sciences Po Paris reste convaincue, comme moi, que si les femmes veulent investir encore plus l’univers professionnel et politique, elles doivent se décharger de certaines taches personnelles et assumer sans culpabilité leur « incompétence logistique », laisser les hommes entrer dans la sphère privée et partager avec eux les responsabilités.

Un moyen d’exploser le plafond de verre ?

J’ai posé la question suivante à une responsable de la Diversité dans un groupe du CAC 40 avec qui je m’entretenais : « En quoi une femme cadre ou cadre supérieur a-t-elle selon vous intérêt à bien gérer son patrimoine ? » La réponse fut rapide et claire : « Si les femmes cadres et cadres supérieurs connaissent bien leur patrimoine, se sont organisées pour atteindre leurs objectifs de carrière en s’appuyant sur ce même patrimoine, alors le fait d’être dégagées des contraintes financières leur permettront de grimper dans la hiérarchie et de se donner les moyens d’exploser le plafond de verre. Elles contribueront à aider notre équipe chargée de la diversité à les promouvoir à des fonctions supérieures si elles le souhaitent, car elles auront anticipé leur avenir ».

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