Laure Heriard Dubreuil : leçon de mode from Miami

Laure Heriard Dubreuil est devenue en quelques années l'une des it-girls les plus reconnues de la planète mode. Cette frenchy exilée à Miami est une business woman avertie, puisqu'elle est la fondatrice du Webster, un concept store géant qui cartonne et lui vaut des collaborations exclusives avec des marques américaines ou françaises. Interview ping-pong.

Laure Heriard Dubreuil : En quelques mots : mes études au Fashion Institute of Technology de New-york, mes expériences chez Balenciaga avec Nicolas Ghesquière et YSL avec Stefano Pilati, et naturellement mon premier voyage à Miami lors de l’ART BASEL. Ces étapes ont été des tournants décisifs qui m’ont amenée à construire The WEBSTER.

Business O Féminin : Pourquoi avoir posé vos valises à Miami ? S’agit-il des mêmes raisons qui poussent beaucoup d’autres français à venir entreprendre dans la ville ?

Laure Heriard Dubreuil : Bien entendu, comme beaucoup d’autres Français, le soleil toute l’année et la mer ont été des éléments décisifs dans ma décision d’emménager à Miami. Mais c’est évidemment et surtout une plaque tournante économique passionnante au carrefour des Amériques.

Business O Féminin : Quelles étaient vos motivations premières en ouvrant le Webster ?

Laure Heriard Dubreuil : Créer mon dressing de rêve pour hommes et femmes dans un immeuble art déco historique et dont l’architecture est unique au monde… Offrir une sélection extrêmement précise et éditée de pièces uniques et intemporelles parmi les plus grandes Maisons de Couture, et soutenir des marques plus jeunes grâce à la découverte de nouveaux designers toujours plus créatifs.

Webster_Flagship

Business O Féminin : En trois mots, quel est l’ADN de votre projet ?

Laure Heriard Dubreuil : Intemporalité, élégance et qualité. 

Business O Féminin :  Votre concept store s’étend sur 2000 m2 : comment gère-t-on une si grande surface ?

Laure Heriard Dubreuil : Je gère un tel espace avec plus de 100 marques ainsi qu’une deuxième boutique à Bal Harbour Shops grâce à des équipes aussi passionnées que moi par le WEBSTER, et une attention particulière portée aux détails et à un service client irréprochable.

Business O Féminin : Qu’est-ce qui explique votre succès ?

Laure Heriard Dubreuil : Une vraie passion, un point de vue affirmé et une façon organique de travailler et de collaborer.

The Webster

Business O Féminin : On vous décrit comme la french girl de Miami, est-ce que cela vous plaît ?

Laure Heriard Dubreuil : Oui bien-sûr, je reste française même à Miami… En juin, le VOGUE Mexico m’a appelée “le maire de la mode à miami”! J’ai trouvé cela très drôle et sympathique. 

Business O Féminin : Comment bien utiliser cette french touch à l’étranger ?

Laure Heriard Dubreuil : C’est assez naturel car nous avons grandi en France. C’est une facon de penser, de vivre – un certain je ne sais quoi. Un conseil : restez ouvertes d’esprit car on ne cesse d’apprendre. Aussi, n’oubliez pas que la France a inventé la diplomatie, cela vous servira toujours…

Business O Féminin : Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées sur votre parcours ?  

Laure Heriard Dubreuil : La construction et la rénovation du Webster ont été des étapes difficiles, suivies par la crise économique au moment de notre ouverture en 2009… Construire et maintenir une equipe solide reste un challenge de tous les jours.

Le Webster

Business O Féminin : Vous avez développé des collections exclusives avec de grandes marques : comment faire pour se démarquer dans un milieu si concurrentiel ? Et durer ?

Laure Heriard Dubreuil : Oui en effet avec TARGET, c’était le rêve américain, mais quelle aventure et quel succès. J’ai dessiné 250 pièces pour hommes, femmes et enfants… puis récemment avec ERES, une collection capsule pleine de soleil, une marque dont j’ai toujours été fan, c était la première fois avec eux, une réelle consécration. Cela fut complement organique… comme pour chacun de mes projets. Je développe chaque saison des modèles exclusifs avec les marques que je répresente au Webster.

Et pour durer, je pense qu’il faut rester vrai, ce sont des projets qui ont besoin d’authenticité, la différence est là.

Business O Féminin : Enfin, quels seraient vos 5 tips pour survivre dans le monde de la mode quand on est une jeune débutante ?

Laure Heriard Dubreuil : Aimer ce que l’on fait, être curieuse et persévérante, avoir les pieds sur Terre et les épaules solides, et enfin, restez soi-même.

@Paojdo

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