Pauline Laigneau, co-fondatrice de Gemmyo

Pauline Laigneau, co-fondatrice de Gemmyo

Rencontre avec la E-Girl du moment, Pauline Laigneau, co-fondatrice du site de vente et de création de bijoux Gemmyo.

C’est l’histoire d’une jeune jolie brune, à l’intellect bouillonnant qui rencontre un garçon. Il veut l’épouser mais le choix de la bague de fiançailles étant devenu compliqué, ils décident de monter leur propre entreprise de Joaillerie. Et un peu comme dans un conte de fée, le projet prospère. Coup de projecteur sur une jeune femme qui ira très loin…

A tout juste 30 ans, tu es à la tête d’une jeune start-up qui a très bien démarré, comment l’aventure a t-elle commencé ?

Quand nous avons pensé à ce projet de site de création et de vente de bijoux en ligne, nous sommes allés voir ce qui se faisait aux Etats-Unis, car ils sont souvent plus à la pointe que nous dans ce genre de nouveau business. Après des recherches approfondies, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un créneau porteur qui se développait aux USA. Notre source d’inspiration c’est le site Gemvara fondée en 2010. (http://www.gemvara.com/). Ce qui nous a également décidé à nous lancer, c’est notre mauvaise expérience chez un grand joailler parisien qui ne nous a pas du tout pris au sérieux. Après tout a été très vite, nous nous sommes donnés trois mois pour monter le site et voir si l’idée plaisait.

Mini Guide Entrepreneuriat

Racontez nous les débuts, le lancement du site ?

Ce qui est incroyable c’est que nous avons commencé à vendre dès le lancement du site qui, franchement ne payait pas de mine. Morale de l’histoire, en lançant un site à 35 euros sur wordpress et en ‘bidouillant’ un peu, on peut y arriver, du moment qu’on croit en son idée et qu’on fait tout pour y arriver. L’aventure a donc démarré, à trois avec mon fiancé Charif, son frère Malek, moi et surtout en ne comptant pas nos heures !

Quel est votre cœur de métier ?

Le cœur du métier de Gemmyo c’est l’achat de pierres. Nous sommes le seul site qui propose aujourd’hui plus de quinze pierres différentes. Nous allons des pierres traditionnelles comme le diamant, les pierres de couleurs comme l’émeraude, le rubis, le saphir aux pierres moins connues et moins chères comme la tourmaline et l’aigue-marine. Notre force c’est d’être la première marque de joaillerie sur mesure, sur Internet et de proposer à nos clients de créer eux-mêmes leur bijou grâce aux modèles que nous avons crées. Nous avons environ quatre-vingt dix combinaisons différentes qui sont proposées sur le site, ce qui donne un large choix. Et il y a tellement de combinaisons possibles que nous n’avons quasiment jamais vendu le même modèle !

Tout a démarré très vite mais avez vous rencontré des difficultés ?

Non en fait, les difficultés sont plus venues de mes proches. Bien que je sois issue d’une famille d’entrepreneurs, mon père pensait que c’était un pari fou. Il ne croyait pas que les gens pouvaient acheter des bijoux sur internet et dépenser des centaines, des milliers d’euros en ligne.

Pourtant vous avez rapidement trouvé des fonds ?

Oui heureusement, nous avons tout de suite été très bien entourés par des investisseurs de chez Price Minister, Au féminin.com et l’ex Directeur Général de la marque Gérard Darel qui ont vu le potentiel du projet. Nous avons fait une première levée de fonds en décembre 2011 de 340 mille euros, en quatre semaines, une seconde en juillet 2012 de 600 mille euros et venons d’en finaliser une troisième de 3,1 millions d’euros auprès d’Alven Capital et de nos investisseurs historiques.

Et de là vous avez pu développer votre site ?

Oui, nous avons pu très rapidement mettre en place les process avec nos ateliers français qui fabriquent les bijoux, l’achat de l’or et des pierres et surtout développer un nouveau site Internet marchand. Finalement, le plus compliqué a été de trouver des ateliers en France pour la fabrication. Le milieu de la joaillerie est très fermé, il ne croyait ni en nous, ni en notre projet. Au départ, nous passions en dernier mais aujourd’hui avec l’afflux de commandes nous sommes traités en priorité

Comment vous-êtes vous fait connaître ?

Par les réseaux sociaux et en faisant du webmarketing . Mais notre meilleur marketing cela reste nos clients et le bouche à oreille. Notre slogan est ‘Devenir le joailler d’une vie’. Nous avons donc beaucoup travaillé sur notre offre et surtout notre service client, c’est notre atout majeur et ce qui plait à nos acheteurs. Nous suivons la création de manière personnelle et passons beaucoup de temps au téléphone avec eux pour les conseiller, nous leurs envoyons par exemple des photos de la pierre, de la taille, du serti. Notre service client, c’est la valeur fondamentale du site, c’est ce qui nous a fait connaître et surtout reconnaître dans le milieu.
En juin 2012, nous avons finalement décidé de prendre une agence pour faire notre communication. Et nous avons démarré une campagne d’affichage à Paris.

Comment voyez vous l’avenir ?

Mon avenir je le vois avec Gemmyo, en continuant notre développement, en recrutant pour accélérer la croissance du site, en nous ouvrant à l’international autre que sur les marchés francophones où nous sommes déjà présents comme en Belgique et en Suisse. Nous voulons passer la barre des 1 millions de chiffre d’affaires dès la fin de l’année, et avec nos résultats actuels, nous avons des chances d’être au dessus, cela serait une belle victoire. Moi, qui voulais faire des choses créatives et m’amuser dans ce que j’entreprenais, je pense avoir rempli mon pari.

Une anecdote pour nos lectrices ?

Un business est toujours en construction et en développement, la preuve avec cette anecdote. Nous avons reçu une commande d’une bague en or jaune avec une aigue-marine en juin 2012 de la part d’un homme. Nous l’avons appelé pour discuter de son achat et mettre en place le processus de fabrication de la bague en pensant que c’était un cadeau pour une femme mais c’était pour lui. Nous avons découvert grâce à lui tout le potentiel de vente des bijoux aux hommes, en particulier des bagues avec des pierres. D’où la création d’une gamme masculine. Nous sommes les seuls à proposer cela sur le net !

Propos recueillis par Caroline Forge

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