Soft skills: pourquoi elles sont désormais clé !

Soft skills
Aujourd'hui, les connaissances académiques et les compétences techniques ne sont plus suffisantes pour s’insérer et évoluer sur le marché du travail. La mondialisation, l’accélération des évolutions technologiques, l’émergence permanente d’activités et de modèles innovants impliquent la maîtrise de nouvelles compétences, essentiellement relationnelles, les « Soft Skills ». Décryptage par Alexis Desouches

Comment peut-on définir les « Soft Skills » ?

Ce sont des qualités personnelles, orientées vers les interactions humaines, correspondant davantage à un savoir-être plutôt qu’à un savoir-faire. Complémentaires des formations académiques traditionnelles (les « Hard Skills »),

les « Soft Skills » interviennent à différents niveaux : cognitif (concentration, résilience, perception et maîtrise de ses pensées, de ses émotions, gestion du stress, confiance en soi, curiosité, capacité d’innovation et de créativité), relationnel (leadership, esprit d’équipe, collaboration, bienveillance, écoute attentive, communication non-violente, intelligence émotionnelle collective,), opérationnel (organisation, gestion du temps de travail, prise de recul, prise de décision, prise de parole en public, adaptabilité, savoir convaincre et entreprendre), et transversal (être capable de travailler en équipes pluridisciplinaires, multiculturelles).

Il s’agit de compétences liées à notre personnalité, dont nous n’avons souvent même pas conscience, et qui, une fois identifiées, peuvent être stimulées, cultivées et développées, dans des proportions remarquables.

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En quoi la maîtrise de ces compétences est-elle utile professionnellement ?

Les « Soft Skills » sont aujourd’hui des compétences clé sur le marché du travail, et plus spécifiquement dans l’univers du digital, où les entreprises attendent de la part de leurs collaborateurs d’être immédiatement opérationnels et aptes à travailler en équipe, de manière efficace et agile. Les « Soft Skills » favorisent l’insertion, l’évolution professionnelle et la mobilité internationale des salariés. De récentes études (*) confirment d’ailleurs que le 1er critère de sélection des entreprises réside dans le savoir-être et la personnalité des candidats, avant leur expérience professionnelle. Ce savoir-être influence également le niveau de rémunération des jeunes diplômés selon ces études.

De quelle manière peut-on développer et valoriser ses « Soft Skills » ?

Cela suppose tout d’abord que l’on soit dans un état de concentration, de présence, d’attention et d’ouverture suffisant pour se connecter aux ressources mentales et physiques qui sommeillent en chacun d’entre nous, et qui ne demandent qu’à être entraînées, comme un muscle.

De ce point de vue là, des pratiques telles que la Mindfulness (Présence Attentive) ou la Visualisation Positive (qui consiste à utiliser son imagination afin d’atteindre ses objectifs) sont particulièrement efficaces pour identifier et développer ses « Soft Skills ». Entreprendre, penser autrement, être curieux, s’engager dans des projets associatifs, défendre des causes qui nous tiennent à cœur, en conjuguant ses forces avec autrui, en dépassant les barrières linguistiques, culturelles et géographiques, sont autant d’occasions de développer ce type de compétences.

Concernant la valorisation de ses « Soft Skills », je préconise de prendre l’habitude, sur son CV, de mettre en avant ses activités extraprofessionnelles ou parallèles à ses études, en faisant le lien avec les compétences relationnelles spécifiques qu’elles auront permis au candidat de cultiver ou de découvrir. L’idée est de décloisonner les approches, afin de compléter et crédibiliser le parcours éducatif et professionnel des intéressés.

Selon moi, la prochaine révolution, qui est déjà en cours, ne sera ni industrielle ou technologique, mais cognitive et comportementale. Cela rend l’apprentissage des Soft Skills d’une particulière actualité. Il est urgent que ces compétences soient systématiquement enseignées, et ce dès le plus jeune âge.

 

Alexis Desouches est avocat, médiateur et fondateur de la société de conseil KAMILEX, spécialisée dans le développement des entreprises innovantes et de leur capital humain, l’enseignement de la Mindfulness (Présence Attentive) et des « Soft-Skills ».

Etudes citées :

http://www.cereq.fr/publications/Net.Doc/L-effet-des-soft-skills-sur-la-remuneration-des-diplomes

http://www.cge.asso.fr/actualites/perception-des-grandes-ecoles-par-les-francais-resultats-du-sondage-national-cge-tns-sofres

 

 

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