« Je l’ai vu dans un magazine, mais où puis-je l’acheter ? » Les fondatrices du site Selectionnist, Lara Rouyres et Tatiana Jama, se sont posé les mêmes questions que vous : « Comment retrouver du maquillage, des chaussures, un pantalon repérés dans une revue ? » Tant et si bien qu’elles ont fini par lancer leur propre moteur de recherche dédié aux produits vus dans la presse. Rencontre avec Lara Rouyres, cofondatrice de Selectionnist et entrepreneure dans l’âme.
De quel constat est née l’idée du site Selectionnist ?
Lara Rouyres : D’une réflexion simple que nous nous faisions Tatiana et moi-même. Nous nous sommes rendu compte qu’après avoir vu un produit qui nous plaisait dans la presse, nous n’allions que très peu souvent jusqu’au bout de notre démarche d’achat. Et nous n’étions pas les seules dans ce cas d’ailleurs !
C’est-à-dire ?
Lara Rouyres : Avant de nous lancer, nous avons parlé de cette difficulté autour de nous. Avec nos amies, des marques, des médias. Et pour finir de nous convaincre, une étude menée auprès de femmes montre que 74% d’entres elles éprouvent les mêmes difficultés et peinent à retrouver un produit vu dans la presse, qu’elles voudraient pourtant acheter.
Vous avez donc décidé de vous lancer une nouvelle fois dans l’aventure entrepreneuriale ?
Lara Rouyres : Oui et rapidement. Il nous a fallu environ six mois pour mettre le projet sur pied et le lancer, il y a tout juste quelques semaines. Après notre départ, à la suite du rachat de notre première entreprise par Livingsocial, nous avons pris un peu de temps pour réfléchir. Mais ce projet est une évidence pour nous !
Comment le moteur de recherche fonctionne-t-il ?
Lara Rouyres : Nous sommes au cœur d’une relation tripartite qui concerne les acheteurs, les marques et la presse. Et notre rôle est de simplifier au maximum cette relation. Notre cible est la lectrice qui veut acheter, le plus simplement du monde, un produit qu’elle a repéré dans son magazine préféré.
Comment en vivez-vous ?
Lara Rouyres : Nous avons des accords avec des marques présentes sur le site. Nous leur garantissons un référencement sur notre plateforme, qui attire les femmes qui ont du pouvoir d’achat. Certaines marques sont plus mises en avant que d’autres sur le site car nous travaillons avec elles pour diffuser leur catalogue. Cela fait partie de nos modes de rémunération.
Et côté médias ?
Lara Rouyres : Nous travaillons également avec eux sur le long terme pour nouer des partenariats et monétiser notre service. C’est tout ce que nous sommes en train de construire aujourd’hui.
Vous n’avez-pas encore deux mois d’existence sur la Toile, comment vous portez-vous ?
Lara Rouyres : Bien, très bien même ! Notre communauté croît de jour en jour de plusieurs milliers de personnes. Et ce, sans que nous soyons allées les chercher et sans pub. Je pourrai vous en dire plus dans six mois, mais nous sommes déjà très enthousiastes quant à notre lancement.
Que vous a apporté votre première expérience entrepreneuriale ?
Lara Rouyres : Une meilleure anticipation des problèmes et plus de sérénité aussi. Nous avons passé moins de temps sur certains aspects, plus administratifs par exemple. A contrario, nous avons beaucoup travaillé sur le design et les visuels du site. Et puis, comme lors de la construction de notre premier business, nous avons ciblé les femmes. Mais nous allons également nous ouvrir à la presse masculine, pour offrir aux internautes le plus large panel d’achat possible en ligne. Nous travaillons sur ce type de développement pour faire de Selectionnist le leader dans son secteur.
Caroline Forge
