Comment développer son pouvoir d’influence?

Valérie Rocoplan

Au sein d’organisations de plus en plus horizontales, le pouvoir d’influence se révèle un atout essentiel pour conduire ses collaborateurs vers le succès. Valérie Rocoplan, fondatrice de la société de coaching Talentis nous livre ses conseils de pro !

Le management est en pleine transformation. Les pratiques managériales se veulent désormais plus horizontales, plus collaboratives, favorisant l’empowerment des salariés et de toutes les parties prenantes de l’entreprise.

Le statut n’est plus le garant de la capacité d’influence : un leader n’est pas forcément manager. Il engage et motive, entraine ses équipes dans son sillage, fait adhérer et sait défendre ses convictions. L’influence est devenue un outil stratégique pour tout à chacun et ce indépendamment de sa place dans une hiérarchie.

Mini Guide Leader

Pour autant, l’influence n’est pas un don naturel. Tout comme savoir lire une feuille Excel, la communication influente est une compétence qu’il faut apprendre à développer. Elle est intimement liée à la compréhension de son environnement stratégique, des acteurs qui le composent et des règles implicites d’une organisation.

Il ne faut pas confondre pouvoir d’influence et manipulation. Il ne s’agit pas de renier ses valeurs ou de faire preuve de machiavélisme en tentant d’amener ses interlocuteurs sur un territoire où ils ne souhaitent pas aller. Il s’agit plutôt d’accroitre sa capacité à faire accepter son point de vue et à faire agir en conséquence, tout en respectant pleinement les contraintes et les points de vue de ses interlocuteurs.

Voici 7 règles d’or à suivre pour développer son pouvoir d’influence :

  1. Lorsque vous préparez une réunion ou une présentation stratégique, le travail sur « à qui vous vous adressez » est aussi important que le travail sur le fond et la forme de la présentation
  2. Identifiez qui a le pouvoir d’influence : quel type de pouvoir et quels sont les enjeux de chaque acteur : ce qu’il à gagner, ce qu’il peut perdre
  3. Personnalisez : dans la mesure du possible, passez un peu de temps en amont de la réunion avec chaque acteur stratégique. Vous testerez ainsi ses idées et son positionnement par rapport à votre enjeu et votre projet : allié, hésitant ou opposant ?
  4. Concentrez votre action sur les alliés et les hésitants : vous les amenez à s’engager en leur demandant de réaliser des actions concrètes qui vont dans le sens de ce que vous voulez voir arriver
  5. Impliquez le plus possible les personnes à qui vous vous adressez. Posez-leur des questions, valorisez leurs idées et donnez-leur l’occasion de s’exprimer : 70% d’une présentation devrait être consacrés aux questions et au débat.
  6. Considérez les objections comme des cadeaux : elles montrent que votre interlocuteur prête attention à ce que vous dites. Elles sont une occasion de comprendre son point de vue et de chercher un terrain commun.
  7. Soyez vigilante aux signaux non verbaux, votre posture et votre voix qui, tout autant que votre relationnel et le fond de ce que vous dites, véhiculent ou non de l’assertivité.

Valérie Rocoplan a fondé et dirige la société de coaching Talentis. Un de ses thèmes de travail est l’accompagnement de la mixité en entreprise et le soutien des carrières au féminin. Elle est l’auteur du livre Oser Etre la Chef (aux Editions Quotidien Malin)

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